Bien que cette « définition » nous provenant du célèbre trompettiste Louis Armstrong soit très subjective, elle démontre néanmoins que le jazz est un acte résolument spontané et ancré dans une démarche qui laisse place à l’improvisation.
Le jazz est un genre musical provenant de la culture afro-américaine, qui, bien rapidement, apparut sur les écrans de cinéma dès la fin des années 1920. Dans le cinéma d’animation, bien qu’il y ait eu quelques films utilisant le jazz pour son rythme qui soutenait l’action narrative, la majorité de ces productions se moquaient bien souvent de la culture noire de laquelle elle était issue ou en faisaient simplement abstraction. Il a fallu attendre la fin des années 1940 avant de voir naitre de véritables collaborations entre artistes noir·e·s et blanc·che·s, ainsi que des films mettant à profit le jazz pour ses qualités esthétiques.
Le présent programme se veut une célébration de ce genre musical, de ses origines, et surtout des nombreux talents (musicien·ne·s et cinéastes compris·e·s) qui ont contribué à pérenniser et démocratiser la musique jazz. Ainsi, nous vous proposons le visionnement d’un documentaire et de cinq courts métrages d’animation qui mettent en scène le jazz, le racontent, le font entendre, l’illustrent.
Programmateur invité: John Harbour
Bibliographie sélective
CHARTRAND, Martine, « Représentation de pionnières et de pionniers noirs québécois dans une pratique du dessin, de la peinture et de l’image animée », mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, 2022, 76 f.
GRANT, Barry Keith, « "Jungle Nights in Harlem": Jazz, Ideology and the Animated Cartoon », dans Popular Music and Society, Volume 13, no. 4 (1989), p. 45-57.
PÉAN, Stanley, De préférence la nuit, Boréal, 2019, 263 p.
PINSON, Heather, « A Synthesis of Animation and Jazz in Begone Dull Care », dans Intersections, vol. 37, no. 2 (2017), p. 101-122.