Le triplet dans le titre révèle déjà tout : l'identité à l'ère numérique, en particulier face aux processus de production et de reproduction d'images, est soumise à une multiplication incessante. Ou pour le dire autrement : l'ego, ce que l'on pourrait aussi appeler le "sujet numérique", est désormais soumis à une tendance technologiquement alimentée à se fragmenter, tout en étant enveloppé dans une illusion nébuleuse d'unité.
"Me, myself and I" de Claudia Larcher ne fait rien de moins que provoquer cette fragmentation et cette résynthèse simultanée pour les faire entrer en collision de manière productive. L'arrangement expérimental est aussi simple que captivant : Larcher a ajouté 350 photographies d'elle-même (jusqu'à l'âge de 24 ans) à un GAN (Generative Adversarial Network) qui génère ensuite un flux d'images en constante transformation contenant des perspectives sur l'identité qui vont au-delà des photographies d'origine.
Née à Bregenz, Claudia étudie la sculpture, le multimédia et l'art intermédiaire à l'Université des arts appliqués de Vienne. Depuis 2005, elle participe à des expositions en Autriche et à l'étranger dans les domaines de l'animation vidéo, de l'installation et de la LiveVideoPerformance.
| Idéation | Claudia Larcher |
La Noirceur souterraine des racines réalisé par Charles-André Coderre
Captionem réalisé par Raphaël B. Lévesque
Expo72 réalisé par Martin Morissette
Soup Is Good Food réalisé par Alexandre Thériault
Me, myself and I réalisé par Claudia Larcher
Failed Emptiness. Place réalisé par Mika Taanila
La Canicule réalisé par Tyliann Tondeur-Grozdanovitch
Reliquat réalisé par Alix Galdin
Cendres: La légende du Héron et des 62 lacs réalisé par Charles-Antoine Thériault
Marie . Eduardo . Sophie réalisé par Thomas Corriveau
III réalisé par Salomé Villeneuve
Concertina réalisé par Gabriel González Acosta
